CAHIER DES CHARGES

Art dans la Cité et le Musée des Beaux Arts de Nantes proposent aux artistes utilisant l’outil multimédia et la KINECT de développer une création numérique interactive, ergonomique et multi sensorielle, pour les enfants hospitalisés en long séjour, en services de pédiatrie, chirurgie, oncologie, hématologie …

Au CHU DE NANTES : Octobre / Décembre 2013

ART DANS LA CITE ET L’OEUVRE MULTIMEDIA A L’HOPITAL : Art dans la Cité, soucieuse de contribuer au mieux être des jeunes patients par le biais de la création et de la contemplation, propose d’apporter une réponse artistique au sein des unités complexes et sensibles que sont les espaces d’hospitalisation infantiles. Afin que le séjour à l’hôpital soit autre chose qu’un présent occulté et que la vie du patient s'y poursuive dans sa globalité, malgré le double handicap de la maladie et de l'hospitalisation, nous proposons de déployer un projet multimédia, novateur et interactif qui ouvre une nouvelle dimension à la présence de l’art à l’hôpital. L’oeuvre numérique interactive implique le patient afin de faire naître en lui de nouvelles émotions, de stimuler son corps et de le faire voyager vers un ailleurs. C’est un complément aux soins permettant le « mieux-être », sachant que le moral est un facteur déterminant de la guérison. Il ouvre un champ inexploré de la relation art/qualité de vie du malade, qui peut soutenir la qualité du soin.

Après avoir déployé durant trois années consécutives le projet numérique « Fenêtre sur Chambre » dans plusieurs hôpitaux en France (CH Trousseau Paris, CHU de Nice et HCL de Lyon, http://fenetresurchambre.blogspot.fr/p/fenetrechambre-1.htmlArt dans la Cité souhaite aujourd’hui, en collaboration avec le Musée des Beaux Arts de Nantes, lancer un appel à projets pour réaliser une création numérique destinée aux enfants hospitalisés au CHU de Nantes. Il s’agit de créer un nouveau concept, proposant une réelle dimension artistique, novatrice, interactive, pour enfants hospitalisés en chirurgie et en oncologie, avec notamment l’utilisation de la KINECT. Ce projet numérique sera dédié dans un premier temps aux enfants hospitalisés dans le service de chirurgie du CHU de Nantes ainsi que ceux du service d’oncologie. L’oeuvre devra aussi pouvoir se déployer (être projetée) dans la salle d’attente des parents qui se trouve à l’entrée du service de Chirurgie. Le projet pourra également trouver des résonnances (projections) dans certains sites de la ville de Nantes.

Calendrier prévisionnel : Octobre/décembre 2013 /

Les points forts du projet sont :

*projet capable de "fédérer" virtuellement les enfants/communautés

*projet avec volet d'apprentissage, d'initiation

*simplicité dans l'usage technique et la compréhension du fonctionnement de l'oeuvre, par les + jeunes

*forte interactivité / renforcée par kinect

*création artistique ne nécessitant pas (trop) l'usage de la langue mais plus des langages gestuels (kinect) *grande créativité, originalité dans la proposition artistique et possibilité de renouvellement
Le but de ce projet est de contribuer au « mieux-être » des patients par le biais de la création et de la contemplation artistiques. L’artiste mettra ici son art au service du soin en apportant une dimension humaine à ces lieux difficiles : une dimension tellement importante. Il devra utiliser le médium numérique et notamment Kinect. Il doit exploiter les équipements déjà existants au sein des espaces de pédiatrie et des chambres stériles ou à partir de supports pouvant être introduits dans ces unités: les ordinateurs (ou tablettes) et kinect.
Une création où chacun est à la fois spectateur et acteur de l’oeuvre. La proposition artistique sera à la fois adaptable en fonction de la vie du service, permettra aux patients du même service de se rencontrer et de partager leurs sentiments, malgré leur isolement respectif. Une réelle ouverture au monde, à l’autre, dans un but de partage, de compréhension et de décloisonnement, doit émaner de ce projet.
Le projet numérique se place ici pour l’enfant comme une réelle fenêtre ouverte sur le monde extérieur. Sa dimension virtuelle permettra à certains enfants de s’ouvrir d’avantage à l’autre par cette absence de confrontation physique.
Concrètement, ce projet artistique se déroulera grâce à un matériel adapté : écrans, kinect… sur une durée : d’hospitalisation moyenne d’un patient, une à six semaines. Cette oeuvre, en évolution est diffusée dans la chambre du patient sur son écran d’ordinateur mais aussi et surtout elle doit pouvoir trouver une résonnance grâce à sa diffusion dans d’autres espaces de l’hôpital, en grand format, et notamment la salle d’attente des parents.
Elle pourra aussi être projetée dans un second temps dans d’autres espaces d’exposition de la ville
Précisions : Que peuvent apporter de telles oeuvres dans les chambres et les espaces de l’hôpital pédiatrique ? Lorsque l’oeuvre permet à plusieurs spectateurs distants d’interagir, elle devient un espace de dialogue non seulement entre un spectateur et l’oeuvre mais, à travers l’oeuvre, entre les différents spectateurs engagés dans une relation avec elle. Ces interactions multiples spectateur/oeuvre, spectateur/spectateur pourraient offrir aux jeunes patients, isolés, alités et affaiblis physiquement et moralement, un espace de sociabilisation ludique et joyeux, créatif, un espace d’échanges virtuel ou le jeune patient devient acteur, il se projette dans une relation.
Les espaces de l’hôpital pédiatrique et encore davantage, les chambres stériles, sont des lieux hermétiques où toute source d’infection est bannie. Chaque entrée, matériel ou personne, nécessite une stricte préparation médicale. Les patients, qui y séjournent plusieurs semaines, sont extrêmement vulnérables par leur absence de défense immunitaire.
Enfermés, ceux-ci connaissent de douloureux moments, en plus des lourds traitements chimiothérapiques, parfois difficiles à gérer: isolement, solitude, épuisement, angoisse de l’avenir, dépossession progressive de son corps et de sa pensée, sentiment d’exclusion face à autrui et à la société. En effet, ils sont généralement repliés sur eux-mêmes, parfois soumis à des pensées et des sensations qu’ils ne peuvent maîtriser, ce qui rend difficile l’expression et l’ouverture à l’autre.
Ce "cahier des charges » avec ces données spécifiques doit permettre à l’artiste de proposer
une oeuvre adaptée aux jeunes patients et à leurs conditions d’hospitalisation,
A partir de ce "cahier des charges " nous proposons aux artistes dont les thèmes de réflexions créatives sont les plus proches des objectifs à atteindre, de nous soumettre un projet avant le 15 mai 2013.
Un comité de sélection (art et médecins) choisira le plus pertinent qui répond au mieux à ces attentes.
Le projet sélectionné sera ensuite étudié et affiné avec l’artiste pour être finalisé avant son démarrage : Octobre 2013

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